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Tribune de Genève du 05 octobre 2016

L’article de Aurélie Toninato de la Tribune de Genève du 05 octobre 2016 est lisible en suivant ce lien.

La série Web d’une pasteure genevoise ouvre sa saison 2

Au commencement était la scène. Puis, est venue la religion. Carolina Costa était chanteuse et comédienne, avant de devenir pasteure à Genève. Il y a un an, elle a créé avec Victor, son mari agnostique et cartésien, une websérie de fiction où ils racontent avec humour l’impact de cette nouvelle profession sur leur quotidien, de la révision du sermon au lit le samedi soir au culte du dimanche matin à la place du week-end en amoureux, et aux vacances impossibles à prendre – l’été il y a les mariages, à Noël et Pâques c’est célébrations en série… Mais aussi des sketchs sur l’enterrement, la mort ou encore «Dieu est-il une femme?».

La série, composée de douze épisodes de 2 à 3 minutes, est diffusée sur YouTube, Facebook, 20Minutes.ch ainsi que sur Léman Bleu. Et elle séduit. Ma femme est pasteur a reporté un prix dans divers festivals Web internationaux: meilleure websérie à Valence (Espagne), mention spéciale à New York, meilleure actrice pour Carolina Costa au Bilbao Web Fest. «Et nous sommes actuellement nominés dans une quinzaine de festivals Web dans le monde, ajoute la pasteure. Cette thématique traitée avec humour sort de l’ordinaire, et ça plaît!»

Ce succès a encouragé le couple à se lancer dans une deuxième saison, qui démarre demain. «On a encore plein de thèmes à aborder! L’homosexualité, la maternité – en intégrant ma grossesse – et ce que ça signifie pour une femme dans le monde du travail, entre autres. On va aussi recentrer un peu sur le couple, sur la vulnérabilité des personnages, que ce soit plus réaliste, plus émotif parfois. Mais l’humour va toujours primer!»

Des invités feront également leur apparition, en guest stars, «dont Didier Charlet (ndlr: comédien qui incarne notamment Jean-Gabriel Cuénod, diacre de la paroisse de Chastavel, sur la RTS), qui ouvre le premier épisode. Je rêverais de faire participer Eric-Emmanuel Schmitt dans le rôle de Dieu…!» Tous les épisodes ne sont pas encore tournés ni écrits, «on se laisse une liberté en fonction des invités».

Cette parodie de la vie pastorale est même adoubée par l’Eglise protestante, celle de Genève, mais aussi les vaudoises, neuchâteloises et fribourgeoises qui soutiennent financièrement le projet, en plus de donateurs privés. Le couple n’en est pas à son coup d’essai: il a lancé, à la fin de 2011, Bienvenue chez nous, inspirée de ses expériences, de la maternité au choc culturel. La sixième saison va bientôt démarrer.

Tribune de Genève du 05 octobre 2016