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Migros Magazine du 19 avril 2017

Migros Magazine du 19 avril 2017

«C’est une manière de transmettre nos valeurs à nos filles»

Autrefois incontournable, le premier des sacrements chrétiens a reculé de moitié en un quart de siècle. Le rite a beau ne plus être à la mode, il demeure une évidence pour les croyants convaincus.

Christine et Christian Mosset (42 et 43 ans) et leurs filles Anaïs (7 ans) et Auriane (3 ans et demi), Petit-Lancy (GE)

«Baptiser nos enfants a toujours été une évidence. Mais dans notre entourage, cela ne coulait pas forcément de source, même chez mon grand-papa, pourtant pasteur. Car la tradition qui prévaut dans notre famille est celle de la présentation. Christian et moi nous sommes souvent entendu dire: ‹Pourquoi ne pas les présenter à l’église et les laisser choisir par la suite de se faire baptiser ou non lorsqu’elles seront en âge de choisir?›

Si nous avons pris la décision de les faire baptiser bébés, soit l’aînée à 4 mois et la cadette à 10 mois, c’est notamment parce que nous ne voulions pas qu’elles vivent leur cérémonie comme quelque chose que nous leur imposions, même si c’est en fait le cas. Notre choix reflète aussi notre volonté de leur transmettre les valeurs auxquelles nous croyons en leur faisant découvrir Dieu aux travers des histoires de la Bible. Et de Lui demander d’être à leurs côtés et de les protéger. Ce n’est pas que nous avons peur qu’il nous arrive quelque chose, mais le baptême a permis à nos filles d’avoir chacune rapidement un parrain et une marraine qui puisse jouer leurs rôles, en ayant une place particulière au sein de la famille.

A ceux qui estiment que nous avons choisi à leur place, nous répondons qu’elles pourront décider de confirmer ou non leur sacrement le moment venu. Les baptiser implique pour nous de les accompagner dans la découverte de la foi, c’est une sorte de devoir que nous nous imposons, car le faire par simple tradition ou suite à une attente de notre entourage n’a pas de sens à nos yeux. Nous nous sommes par exemple rendus à des week-ends ou des brunchs de famille organisés par des pasteurs et où les enfants sont les bienvenus, nous allons ponctuellement assister à des cultes. Notre fille aînée commencera le catéchisme à la rentrée et sa sœur suivra l’éveil à la foi. Si un jour elles devaient nous annoncer qu’elles refusent de confirmer leur baptême? Nous les laisserions libres de leur choix bien évidemment, mais non sans en avoir discuté avec elles afin de comprendre quelle en est la raison.»

Auteur: Pierre Léderrey, Viviane Menétrey

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